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Un regard rétrospectif sur des moments précieux avec les talibés
TweeterPatricia Mehaffy réfléchit sur son expérience de volontariat avec Maison de la Gare
Ma vie a plus que considérablement changée pour le mieux grâce à mon expérience vécue
durant les deux mois que j'ai passés à Maison de la Gare en tant que volontaire. Il
me sera impossible d'oublier tous les adorables enfants et adultes que j'ai rencontrés
au centre. Mon voyage a tourné autour d'eux et je serai
toujours reconnaissante qu'ils
l'aient rendu aussi merveilleux et animé qu’il le fut.
Les enfants talibés de Saint-Louis sont confrontés à de nombreuses difficultés mais,
quoi qu'il en soit, ils se comportent comme des frères. Ils rient et jouent ensemble.
Ils luttent et se chamaillent aussi comme tous les enfants. Mais il n'y a pas un jour
où ils ne te souriront pas quand tu leur feras une mimique. Et travailler à Maison de
la Gare a été pour moi l’occasion de m’imprégner de ce bonheur et d'offrir un espace
où les enfants peuvent être des enfants.
Au cours de cette expérience, j'ai été exposée à une culture totalement nouvelle,
totalement différente.
Pour moi qui ai rarement eu moins de deux emplois, ce séjour
de deux mois en Afrique m'a permis de vivre une saison extrêmement heureuse et calme.
En ce bref instant, et pour la première fois, je ne me suis vraiment inquiétée de
rien. J'ai adoré mon travail et j'avais des amis qui m'aimaient ; c'était tout ce
que j'aurais pu demander. Bien sûr, le séjour n'était pas confortable comme ma vie
aux États-Unis et il y avait des choses dont j'aurais pu me passer, mais j'étais
tellement reconnaissante d'avoir l'opportunité d'être là dans un endroit étranger,
entourée de gens et d’enfants gentils, sans que rien vienne me troubler.
En tant qu'étudiant, je suis déterminé à ne pas gaspiller l'environnement opportun
dans lequel je me trouve. Je fréquente une excellente université
pleine de gens
extraordinaires, et une telle possibilité est à peine accessible dans la plupart
des autres endroits du monde. J'ai acquis une expérience précieuse en surmontant
une barrière linguistique importante. J'ai vécu une immersion culturelle dans un
pays étranger et j'ai considérablement accru ma capacité à communiquer et à être
courageuse dans de nouvelles situations. Avec ces nouvelles compétences, j'ai une
confiance accrue et je peux étendre mes perspectives de travail à l'international
avec une expérience précieuse déjà à mon actif.
En tant que citoyenne, je suis
maintenant capable d'apporter une voix culturellement
éduquée à mon réseau d’influence. Je peux sensibiliser et contribuer à affiner les
points de vue sur certains types de problèmes sociaux. Maintenant, je peux défendre
ceux qui pourraient ne pas avoir voix au chapitre autrement.
Je dois faire preuve d'une volonté incroyable pour ne pas laisser s'estomper ce que
j'ai appris à travers mon expérience. À l'avenir, j'aurai du mal à conjurer mon
ingratitude, mon comportement autodestructeur et ma tentation de placer mes propres
besoins au-dessus de ceux qui m'entourent. Imaginer les vieilles habitudes revenir
à ma vie me terrifie ; j'espère juste que cette terreur sera suffisante pour
m'empêcher de retourner à mon ancien style de vie. En tout cas, à l'avenir je
saisirai mes opportunités pour faire connaître la réalité que j'ai connue au Sénégal,
le bien et le mal, le personnel et le public.
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Nous vous invitons à lire les rapports complets rédigés par chacun des anciens volontaires cités
ci-dessus :
Sam Kenney,
Alessandra Battioni,
Tommaso Arosio
and Myah Freeman.