Témoignage de Patricia Mehaffy
Ma vie a plus que considérablement changé pour le mieux grâce à mon expérience à Maison
de la Gare pendant les deux mois que j'ai passés là-bas en tant que volontaire. Il me
sera impossible d'oublier tous les adorables enfants et adultes que j'ai rencontrés au
centre. Mon séjour a gravité autour d’eux et je leur serai toujours reconnaissant de
l’avoir rendu aussi merveilleux et animé.
Les enfants talibés de Saint-Louis font face à de nombreuses difficultés mais, quoi
qu’il en soit, ils se comportent comme des frères. Ils rient et jouent ensemble. Ils
luttent et se battent comme tous les enfants. Mais il n’y aura pas un jour où ils ne
vous souriront pas quand vous leur ferez des grimaces. Et la mission de Maison de la
Gare est de bâtir sur ce bonheur et de fournir un espace où les enfants peuvent être
des enfants.
Maison de la Gare compte des membres du personnel masculins et féminins, et bon nombre
de ses volontaires sont des femmes. Dans le centre de Maison de la Gare, les talibés
bénéficient d’attention de type parentale, et plus particulièrement de soins maternels,
qu’ils ne peuvent vivre presque nulle part ailleurs. Le personnel et les volontaires
apportent sans aucun doute leur plus grande contribution en prenant simplement soin
de ces enfants, en souhaitant sincèrement améliorer leur qualité de vie et en se
préoccupant de leur bien-être. En enseignant aux enfants, en leur disant de se
brosser les dents tous les jours, en leur apprenant à être polis, propres et
responsables et en étant là quand les enfants ont besoin d’eux.
Ce type de soins parentaux est réalisé par des membres du personnel exceptionnels
qui donnent l'exemple. Parmi eux, Awa, l'infirmière du centre. Awa est appelée
la mère des talibés parce qu’elle nettoie et panse les genoux éraflés et les plaies
des enfants et s’occupe d’eux quand ils sont malades. Elle est une femme charmante
qui a une attitude radieuse et un cœur compatissant pour tout le monde, y compris
les enfants. Ma partenaire comme volontaire, Myah, a été une autre présence
positive pour les talibés. Myah a enseigné des cours d'art où elle réalisait une
œuvre d'art étape par étape avec les enfants. Et chaque gamin qui assistait à ses
cours était manifestement enthousiaste à l'idée de présenter son travail à Myah à
chaque étape du processus, juste pour qu'elle puisse dire « Waouh, oui, c'est bien ! »
C’était une façon de donner aux enfants des affirmations positives qui étaient
indispensables et unanimement appréciées.
Tout cela pour dire que l’idéal de Maison de La Gare est qu’une grande variété
de volontaires puisse venir et faire de leur mieux pour œuvrer au mieux-être, à
la santé physique et au développement psychologique positif de la future
génération du Sénégal.