TEMOIGNAGE DE FRANCESCA
Durant un mois, j'ai vécu des
moments d'échange et d'ouverture à Saint-Louis.
Quand je suis partie de chez moi, je ne connaissais pas exactement là où j'allais,
et surtout je ne savais pas combien ces enfants que j'irai rencontrer étaient
précieux, les talibés. Petit à petit, comme on dit là-bas nank nank, j’ai
découvert qui ils étaient, les difficiles conditions dont ils vivaient, et
combien Maison de la Gare les aidait chaque jour.
Après une nuit au daara, ils venaient tôt le matin au centre de Maison de la
Gare pour prendre une douche et laver leurs habits. Là, je commençais à aider
un petit peu, surtout les plus petits qui étaient les moins experts. Après ce
fut le tour de l’infirmerie. En jouant et en marchant sans chaussures dans les
rues, souvent les enfants se blessent, en plus parce que leur peau est délicate
à cause du manque d’hygiène. En quelques jours Lydie, une autre volontaire,
m’a appris à soigner les blessures les plus communes. Ça m’a permis de mieux
connaître les enfants, d’admirer leur courage quand ils se faisaient soigner
de grandes blessures sans se plaindre, et d’apposer les sparadraps que les
plus petits, adorables, demandaient sur les blessures déjà cicatrisées, comme
excuse pour recevoir un peu d’affection.
Le reste du temps, avant les leçons de français et mathématiques que les
enseignantes leurs donnaient l’après-midi, je faisais avec les enfants des
dessins sous différentes techniques et des bracelets colorés. Ce n’était
pas facile d’attirer leur attention, parce qu’ils sont très vifs, mais la
concentration qu’ils y mettaient, donnait chaque fois de jolies oeuvres et
beaucoup de satisfaction! Avec eux et d'autres collaborateurs de Maison de
la Gare, Abdoul, Lydie, Aladji et Mapaté, on s’est aussi amusé sur le mur
extérieur du centre avec un grand dessin coloré. Ça nous a fait transpirer
pas mal, mais à voir le résultat ce fut une vraie joie!
Mon séjour au Sénégal a été super grâce à toutes les personnes que j’ai
rencontrées là-bas. Ma famille d’accueil m’a accueilli comme si j’étais
chez moi et elle m’a fait découvrir beaucoup de sa culture. Le personnel
de Maison de la Gare et le directeur Issa aussi se sont montrés tout de
suite très disponibles avec moi. Ils sont vraiment une bonne équipe
efficace qui travaille avec engagement pour améliorer les conditions des
talibés. Et naturellement les enfants, avec leur vivacité (et leurs danses!),
on ne voit pas le temps passer, et la solidarité qu’il y a entre eux est
émouvante. On se demande comment on peut ignorer ces enfants.
En résumé, si au début je pensais faire seulement trois semaines chez
Maison de la Gare et garder une semaine pour découvrir une autre ville,
j’ai fini par faire un mois entier avec eux avec l’impression que c’était
le minimum pour bien apprécier cette belle expérience!
(Veuillez cliquer ici pour voir
le rapport complet de Francesca avec ses photos)