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In memoriam - Djiby Aliou Sow
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Notre président Issa Kouyaté nous fait part de
ce qui suit: « Maison de la Gare vient vous annoncer cette triste nouvelle du cas du jeune
enfant atteint de tétanos et décédé 18 jours après l’apparition de cette maladie.
Ce fut une triste nouvelle pour tous les enfants talibés qui ont connu et côtoyé ce
talibé venu de Dagana au nord du Sénégal, pour se faire soigner à Saint-Louis.
L'histoire commence avec un appel de notre administrateur, Mapaté Bousso, qui m'annonce
l'arrivée à l’urgence de l'Hôpital Régional de Saint-Louis d'un jeune talibé atteint
de tétanos et qui est dans un état assez critique. Nous n’avons pas attendu un second
appel pour rejoindre l'hôpital dans les délais pour obtenir les documents de l'enfant,
en savoir sur son état et surtout quelles étaient ses chances de recouvrer au plus
vite la santé.
C'est toujours pénible de s’en sortir quand on est atteint de certaines maladies de
façon aiguë. Après dix jours d'attente aux urgences et toujours sous l'aide des
machines respiratoires à certains moments, nous commencions à avoir des doutes sur
la guérison de l'enfant qui était par moment dans un coma profond.
Ses parents ont quitté Dagana pour venir l'assister dans ces douloureux moments,
des prières ont été faites tous les jours, Maison de la Gare a été présente à chaque
fois qu'il a été nécessaire à le faire, mais au début de la troisième semaine, la
maladie empirait et au bout de 18 jours vers 17 heures, mon portable sonna pour
m'annoncer le décès de ce jeune que nous espérions tous voir revenir à la vie après
ce long séjour dans le noir. Nous avions tous prié pour qu'il nous revienne, mais
en vain.
Par ailleurs, il faudra en tirer des leçons pour que cela ne se répète plus.
Mieux vaut prévenir que guérir.
À toutes les personnes qui ont connu Djiby, nous vous envoyons nos condoléances
les plus sincères. »
Mapaté est allé chaque jour à l’hôpital pour s’occuper
des besoins de Djiby et est allé aux pharmacies pour se procurer les médicaments
requis. Il a écrit : « Je pense que nous tous avons fait de notre mieux pour
le sauver, mais Dieu en a voulu autrement. Par conséquent, on peut tirer des leçons
sur sa maladie et jouer la carte de la prévention pour les autres talibés qui ne
sont pas à l'abri de cette maladie. »
Maison de la Gare a fait d'énormes progrès dans l'amélioration de la qualité de
vie des enfants talibés à travers l'éducation, les soins de santé et la profonde
bienveillance humaine. Cependant, les résultats que nous obtenons ne sont pas
toujours comme nous le souhaitons. Nous savons que vous partagez notre profonde
tristesse, et cela nous donne la force de continuer.
