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Maison de la Gare : Soins critiques pour les enfants talibés



















Médicaments pour la vie


Une partie importante de la vision de Maison de la Gare est l’établissement d’une infirmerie pour veiller à l’état de santé des enfants talibés. L’infirmerie constitue une base à partir de laquelle les volontaires et le personnel peuvent s'aventurer pour fournir des soins de santé aux enfants talibés dans leurs daaras et dans les rues et faire passer aux talibés le message selon lequel ils peuvent obtenir de l’aide et avoir confiance en Maison de la Gare.

La construction de l’infirmerie a été possible grâce à une subvention du « Fonds canadien pour les initiatives locales » et au don des plans par le cabinet d’architecture canadien Civitas. Les volontaires internationaux qui participent au programme de soins médicaux font souvent de précieuses contributions de fournitures médicales, et les coûts des fournitures médicales achetées régulièrement au Sénégal sont financés par le fonds des Nations Unies contre l’esclavage, le Fonds Mondial pour les Enfants et d’autres donateurs internationaux. Une grande partie des médicaments et traitements qui se trouvent à la pharmacie de l’infirmerie est fournie par fournie par l’ONG « Partenaires canadiens pour la santé internationale » et acheminée au Sénégal sur une base régulière par les partenaires canadiens de Maison de la Gare.

Les conditions de vie dans les daaras où les enfants sont obligés de vivre entraînent des problèmes médicaux graves pour les talibés. Des espaces exiguës propagent des maladies et des parasites. Les conditions insalubres causent de fréquentes infections. Le manque d’hygiène et la malnutrition provoquent des troubles multiples. Les abcès dentaires sont fréquents. L'infirmière Binta Coly explique que les besoins des enfants en matière de soins de santé ne sont pas pris en charge par leurs marabouts et ils comptent sur Maison de la Gare pour traiter les brûlures, les coupures, les parasites communs, les infections et les maladies.

Les infirmières comprennent que les talibés qui viennent à Maison de la Gare pour des soins vont passer le mot dans leurs communautés et leurs daaras. Ce bouche-à-oreille attire encore plus d'enfants à Maison de la Gare pour les soins. Mais, comme le souligne Binta, ce ne sont pas tous les enfants qui sont en mesure de venir au centre pour obtenir de l’aide. Parfois, ils sont trop loin du centre pour pouvoir s’y rendre à pied ou trop malades pour se déplacer. Dans ces cas, Binta ou des volontaires se rendent à pied dans les daaras pour administrer les soins. Si l'état d’un enfant est plus grave que ce qui peut être traité sur place, il est transporté à l'hôpital. Plusieurs enfants par mois, en moyenne, doivent être hospitalisés. Dans ces cas, Maison de la Gare paie la facture de l'hôpital pour s'assurer que les enfants reçoivent les soins dont ils ont besoin.

Quand un talibé qui participe régulièrement aux programmes de Maison de la Gare, Mamadou Diao, s'est cassé la jambe à deux endroits, le personnel de Maison de la Gare l’a emmené directement à l’hôpital pour recevoir un traitement. Sa jambe a très mal guéri et une infection s’est installée, ce qui n’est pas surprenant étant donné les conditions de vie des enfants. Depuis ce temps, les infirmières Binta et Anta ont pris soin de lui chaque jour pour assurer son rétablissement.

Les infirmières font observer que ce qui commence souvent comme une éraflure simple ou une petite coupure peut rapidement devenir infecté, compte tenu des conditions insalubres auxquelles ces enfants retournent chaque nuit. En outre, la plupart des enfants n'ont pas de chaussures. Ainsi, une coupure au pied n'a aucune chance de guérison si elle n'est pas traitée immédiatement et suivie d’un changement quotidien des pansements. De nombreux cas vus par les infirmières de Maison de la Gare sont déjà infectés et nécessitent un traitement antibiotique. Pour un talibé, une simple égratignure non traitée peut conduire à la perte d'un membre ou même au décès.

Maison de la Gare a la chance de bénéficier de la participation de volontaires internationaux dans son programme médical. Les volontaires travaillent à l’infirmerie aux côtés de Binta et Anta. Un des grands avantages de la participation des volontaires est la possibilité d’étendre la portée médicale encore plus loin dans la communauté ; plus d'enfants dans plus de daaras peuvent être visités. Même les volontaires ayant une formation médicale peuvent ne pas être familiers avec certains des problèmes médicaux courants des talibés. Avant que les volontaires ne s'aventurent dans la communauté, Binta leur explique les problèmes courants rencontrés sur le terrain ainsi que l’utilisation appropriée des médicaments et s'assure qu'ils sont correctement équipés.

Certains des talibés plus âgés accompagnent les équipes médicales au cours de leurs excursions et les guident vers les daaras où se trouvent des enfants dans le besoin. Quelques-uns de ces garçons plus âgés ont pu se familiariser avec les méthodes de traitement pour des maux courants affectant les talibés et ont commencé eux-mêmes à participer à des activités de soins de santé. Ils développent un vif intérêt pour les soins de santé et acquièrent des compétences utiles tout en fournissant une aide précieuse.

Le personnel de Maison de la Gare et les volontaires sont tous conscients du fait que les enfants talibés ont soif de reconnaissance et d'affection. Parfois, les enfants se présentent à l’infirmerie ou dans les daaras sans avoir de besoins particuliers en termes de soins de santé. Dans ces situations, Binta déclare qu'il est toujours important de les traiter avec respect et affection. Elle se permet de nettoyer la « plaie fictive », sachant qu'elle traite un esprit blessé qui repartira satisfait et souriant. Les enfants talibés de Saint-Louis savent maintenant qu'ils peuvent compter sur Maison de la Gare.



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