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Rencontres inspirantes et leçons de vie au service des enfants talibés
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Les Françaises Manon Very et Lucie Delorme partagent leur périple volontaire au Sénégal
Ces trois semaines de volontariat ont été une aventure extrêmement enrichissante. Dès
notre arrivée, nous 
avons été confrontées à la réalité difficile dans laquelle vivent
les talibés. La vie de ces jeunes livrés à eux-mêmes et souvent maltraités nous
a profondément touchées.
Cependant, au milieu de ces difficultés, ce qui nous a le plus marquées, c’est la
grandeur d’âme des salariés et bénévoles de Maison de la Gare. Chacun d’eux, par leur
dévouement inébranlable et leur amour pour les enfants, a été une source d’inspiration.
Leur patience infinie, leur capacité à apporter du réconfort et leur détermination à
faire une différence dans la vie de ces jeunes sont tout simplement admirables.
Chaque cours de français ou d’anglais nous a offert des moments précieux. La soif
d'apprendre de ces enfants malgré tout témoigne de leur résilience et de leur
détermination à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Le manuel du volontaire de Maison de la Gare a été d'une grande utilité avant notre
arrivée ; il nous a permis de savoir et de comprendre un peu à l'avance dans quoi
nous nous engagions. Pour réussir en tant que volontaire, il faut aimer être entouré
et parler avec les gens, être tolérant, reconnaissant, ouvert et prêt à échanger. Et
il faut toujours être conscient que la réalité de ces enfants est difficile. Beaucoup
est fait pour leur offrir 
une vie et un avenir meilleurs, mais le chemin est encore
long. Les rondes de nuit à la recherche d'enfants dormant dans les rues, les visites
de soins dans les daaras où vivent les enfants, sont autant de moments où la réalité
de leur quotidien nous frappe de plein fouet.
En ce qui concerne les différentes missions proposées pour le volontariat, chacune
et chacun d'entre vous seront bien accompagnés pour découvrir celle où vous vous
sentirez le plus à l’aise. Nous vous conseillons également le logement en famille
d’accueil afin de pouvoir être en immersion totale pendant la durée de votre séjour.
Un grand merci à Madame Bawo qui aura été comme notre grand-mère.
Ces trois semaines sont passées à une vitesse folle, laissant derrière elles un léger
sentiment de frustration de ne pas pouvoir rester plus longtemps. Nous aurions aimé
rester encore afin d’approfondir les liens créés avec ces formidables enfants, mais
également avec les amis que nous nous sommes faits là-bas. Toutefois, la réalité
reste que trois semaines sont bien trop courtes pour pouvoir réellement appréhender
l’ampleur de leur quotidien.
Notre expérience à Maison de la Gare a été marquante à bien des égards. Nous espérons
sincèrement pouvoir y retourner, cette fois-ci pour une période plus longue. Mais la
prochaine fois, nous aurons travaillé notre wolof et notre peul, c’est promis ! En
effet, la barrière de la langue peut parfois être un frein à l’organisation
d'activités récréatives.
Nous remercions chacune des personnes que nous avons rencontrées de tout notre cœur.
Merci pour ces échanges, ces sourires, ces partages, ces invitations et ces nombreux
moments partagés. Ils restent et resteront gravés à jamais.
Manon et Lucie
