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Mon expérience inoubliable à Maison de la Gare

































Maison de la Gare et son travail au travers les yeux d'un volontaire


Lucas Lindimer a récemment été volontaire avec Maison de la Gare et les enfants talibés. Son récit témoigne de la puissance d'un court séjour, capable d'apporter des changements significatifs tant pour les enfants que pour les volontaires eux-mêmes.
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Je suis arrivé au centre de Maison de la Gare à Saint-Louis en provenance d'Aix-en-Provence, France, un mardi matin en juillet. Maison de la Gare est une organisation non gouvernementale qui aide les enfants talibés en leur offrant des soins et une éducation. Elle les aide également à bâtir un avenir autonome en leur offrant une formation dans un métier et, pour certains, des prêts de microfinance pour les aider à créer leurs propres commerces.

J'ai été en contact régulier avec les coordinateurs du centre avant mon départ de la France et ils ont tout mis en œuvre pour assurer la bonne organisation de mon séjour. Je les remercie pour ce soutien.

J'ai atterri à Dakar un lundi soir. Un chauffeur est venu me chercher à l'aéroport et m'a conduit à un hôtel dans la ville de Thiès à une trentaine de kilomètres de l'aéroport. La nuit à l'hôtel s'est très bien passée, avec le petit déjeuner inclus. J'ai rencontré deux autres volontaires à l'hôtel, Emma et Soraya d'Andorre. Le même chauffeur est venu nous chercher tous les trois le matin pour nous emmener dans nos familles d'accueil à Saint-Louis, soit 3½ heures de route à travers de fascinantes campagnes et villages sénégalais.

Une fois arrivé au centre de Maison de la Gare plus tard dans la journée, Adama (la coordinatrice des volontaires) m'a fait visiter les lieux et m'a présenté à tout le personnel. Je me suis rapidement senti comme chez moi.

J'ai eu la chance d'être logé dans une famille d'accueil locale, ce qui a été un excellent moyen de me familiariser avec la culture sénégalaise. Tous les jours, Mme Bawo me préparait ses meilleurs plats et des spécialités locales.

Pour me rendre au centre, 10 à 15 minutes de marche suffisaient. J'ai trouvé les gens très accueillants et je n'ai jamais été dérangé sur mon chemin. La police est présente dans la ville et je me suis toujours senti en sécurité.

J'ai aidé les enfants talibés pendant deux semaines, en travaillant avec les enseignants et d'autres membres du personnel. On nous a demandé d'être au centre de 10h à 13h et de 17h à 19h, du lundi au vendredi.

Nous avions des tâches très variées : enseigner l'hygiène et la propreté aux enfants, les aider dans les salles de classe, participer aux soins médicaux, jouer avec eux, préparer les goûters, s'occuper du jardin potager, etc. Chaque compétence qu'un volontaire peut apporter est précieuse et bienvenue pour aider à améliorer les conditions de vie des enfants talibés, tant au centre que dans les daaras où ils vivent.

Étant âgés de 5 à 20 ans, les enfants talibés ont des besoins et des attentes forcément différentes les uns des autres. Pendant ces quelques jours, nous avons appris aux plus jeunes l'alphabet, les chiffres et les couleurs à travers des jeux, des coloriages et des activités ludiques, en nous efforçant toujours de garder toute leur attention. Les talibés plus âgés sont plus intéressés par la maîtrise des langues, en particulier le français et l'anglais.

Nous étions libres le week-end pour explorer Saint-Louis. Le personnel du centre nous a aidés à organiser une promenade en pirogue sur le fleuve qui traverse la ville et une promenade en calèche pour découvrir l'île de Saint-Louis et son extraordinaire village de pêcheurs.

Ces deux semaines furent une expérience extrêmement enrichissante, dont j'ai grandement apprécié chaque moment.

Si la situation des enfants talibés vous touche (comment pourrait-il en être autrement ?), je vous invite à rejoindre Maison de la Gare en tant que volontaire. Ils mettront tout en œuvre pour assurer la réussite de votre séjour.